Euro 7 : une version allégée pour satisfaire les constructeurs automobiles

Le secteur automobile européen travaille actuellement sur la mise en place de la future norme Euro 7, qui sera encore plus restrictive en matière d’émissions polluantes. Néanmoins, en réponse aux inquiétudes des constructeurs et associations du secteur, une version « ultra-light » de cette nouvelle réglementation pourrait être envisagée afin de ne pas freiner la production et l’innovation dans ce domaine.

La future norme Euro 7 : objectifs et exemplarité écologique

Avec les inquiétudes croissantes liées au réchauffement climatique et à la qualité de l’air, l’Union Européenne travaille sans relâche pour mettre en place des mesures permettant de réduire les émissions polluantes des véhicules neufs. La future norme Euro 7 devrait ainsi pousser les constructeurs à adopter des technologies moins polluantes, avec un impact moindre sur l’environnement.

Cependant, certains membres du secteur automobile redoutent que ces nouvelles restrictions soient trop strictes et nuancées par rapport aux technologies actuellement disponibles. De plus, de nombreuses voix se sont élevées depuis quelques temps pour faire valoir que l’Euro 7 pourrait rendre la voiture thermique quasiment hors-la-loi tandis qu’elle demeure encore indispensable dans certaines situations, notamment en zone rurale.

Soutien des constructeurs aux mesures environnementales

Même si le milieu automobile a une réputation d’être parfois en arrière-garde lorsqu’il s’agit de lutter contre les émissions polluantes, la plupart des constructeurs ont bien compris que parler d’écologie et de respect de l’environnement est devenu primordial pour eux. En effet, la pression environnementale et réglementaire ne cesse de s’accroître, surtout depuis le scandale du « Dieselgate » qui a profondément terni l’image des véhicules diesel à travers le monde.

Les constructeurs automobiles sont donc globalement conscients qu’une évolution vers des normes plus écologiques est inéluctable. Ils souhaitent toutefois pouvoir travailler sur leurs propres innovations pour atteindre ces objectifs, sans subir de contraintes trop drastiques quant aux technologies utilisées par leurs modèles actuels. Ces derniers font déjà l’objet d’importantes avancées en matière d’émissions polluantes par rapport aux niveaux antérieurs.

Vers un compromis avec une version ultra-light de l’Euro 7 ?

Pour prendre en compte les préoccupations du secteur automobile, la Commission Européenne pourrait donc envisager un assouplissement de la future norme Euro 7. Cette version « ultra-light » aurait pour but de permettre aux constructeurs de respecter certaines limitations dans les zones très urbanisées ou sur les routes nationales mais sans remettre en cause l’utilisation des véhicules thermiques dans toutes les situations.

Allègement des contraintes vis-à-vis des véhicules ruraux

Un exemple concret de cet allègement de la future directive Euro 7 serait de prévoir des exceptions pour les véhicules destinés à un usage principalement rural ou agricole. Ces engins nécessitent souvent une motorisation plus puissante, voire même polluante, et sont par conséquent plus difficilement compatibles avec certaines restrictions environnementales.

Il est donc souhaitable d’adapter les contraintes réglementaires selon les besoins réels des utilisateurs finaux et non pas uniquement en fonction de critères purement écologiques.

Les constructeurs automobiles veulent être partie prenante

Finalement, il semble que les constructeurs automobiles européens soient prêts à s’engager fermement dans la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution, mais ils attendent de pouvoir contribuer aux débats sur la mise en place de l’Euro 7. Ils estiment qu’ils ont besoin de temps et de liberté d’innovation afin de proposer des solutions qui respectent à la fois l’environnement et les utilisateurs.

Le rôle des associations comme ACEA

L’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA) représente ces différents acteurs du secteur. Elle a déjà fait part de ses positions au Parlement Européen et à la Commission et continuera de transmettre les inquiétudes des constructeurs afin de défendre leurs intérêts tout en soutenant la mise en place de mesures environnementales ambitieuses.

• Défendre un passage progressif vers l’Euro 7
• Proposer un cadre réglementaire incitatif
• Aménager des exceptions ou assouplissements pour certains usages spécifiques
• Favoriser la recherche et l’innovation en matière de motorisation propre.

Ces objectifs contribueront à faire évoluer le secteur automobile vers une offre de véhicules plus respectueux de l’environnement, tout en tenant compte des réalités économiques. Un tel consensus permettrait alors d\’atteindre les objectifs ambitieux de réduction des émissions tout en soutenant l’industrie automobile européenne face à la concurrence internationale.