Malus écologique 2024 : la fin des avantages automobiles
Le gouvernement français, dans sa volonté de réduire les émissions polluantes et les gaz à effet de serre, prévoit d’instaurer un malus écologique sur les voitures en 2024. Ce système vise à inciter les automobilistes à opter pour des véhicules moins polluants et favoriser l’utilisation de transports alternatifs. Dans cet article, nous verrons les principales dispositions du projet et leurs conséquences pour les acquéreurs de véhicules neufs.
Qu’est-ce que le malus écologique ?
Le malus écologique est un dispositif fiscal qui vient s’ajouter au prix d’achat d’une voiture neuve selon son niveau de pollution. Il se base sur les émissions de CO2 pour déterminer le montant à payer lors de l’immatriculation du véhicule. Dans certains cas, il peut également être appliqué lors de la cession d’un véhicule d’occasion.
Les nouveautés du malus écologique en 2024
Nouveau barème suivant les émissions de CO2
A partir de 2024, le barème du malus écologique sera revu à la hausse pour prendre en compte l’évolution des normes européennes concernant les émissions de CO2 des véhicules. Ainsi, alors qu’il fallait auparavant compter 50 g/km de CO2 pour être concerné par le malus, le seuil sera désormais de 0 g/km. En d’autres termes, tous les véhicules thermiques seront concernés par le malus écologique à partir de 2024.
Exemption pour certains véhicules propres
Certaines catégories de véhicules émettant moins de CO2 seront exemptées du malus écologique en 2024. Il s’agit notamment des :
- Voitures électriques ;
- Voitures hybrides rechargeables avec une autonomie supérieure à certain nombre de kilomètres (à déterminer).
Les conséquences pour les acquéreurs de voitures neuves
Augmentation du prix d’achat
L’application du malus écologique entraînera une hausse importante du coût d’achat des véhicules neufs pour l’acquéreur français. Selon le modèle et les émissions de CO2, cette augmentation peut représenter plusieurs milliers d’euros. Il est donc essentiel de bien prendre en compte cet aspect lors de la planification de l’achat d’un véhicule.
Incitation à choisir des véhicules moins polluants
Même si les véhicules électriques et certains modèles hybrides rechargeables bénéficieront d’une exonération du malus écologique, il n’en reste pas moins que leur prix reste généralement supérieur à celui des véhicules thermiques. Néanmoins, l’écart de prix risque de se réduire avec l’application du malus écologique, rendant ces véhicules plus attractifs pour les automobilistes soucieux de préserver l’environnement.
Favoriser l’utilisation des transports alternatifs
En instaurant le malus écologique en 2024, le gouvernement français souhaite inciter les citoyens à adopter d’autres modes de transport moins polluants que la voiture individuelle. Parmi ces alternatives, on peut citer :
- Les transports en commun (bus, métro, tramway, train) ;
- Le covoiturage et l’autopartage ;
- Les vélos et trottinettes électriques ;
- La marche à pied.
Les réactions face au projet de loi de finances
Inquiétude des constructeurs automobiles
Face à l’annonce du durcissement du malus écologique, les constructeurs automobiles françaises se sont montrés inquiets quant aux conséquences sur leurs ventes et leur compétitivité. Ils craignent notamment une baisse de la demande pour leurs modèles thermiques qui représentent encore une part importante de leur chiffre d’affaires.
Divergences entre ministères
Certaines voix discordantes se font également entendre au sein du gouvernement. Alors que certains ministères souhaiteraient instaurer un malus encore plus sévère pour accélérer la transition énergétique, d’autres plaident pour un dispositif fiscal plus progressif afin de ne pas trop pénaliser les acquéreurs de voitures neuves.
Avis des associations de consommateurs et environnementales
Les avis concernant le malus écologique sont également partagés parmi les associations de défense des droits des consommateurs et celles qui œuvrent pour la protection de l’environnement. Si certaines estiment que ce dispositif est nécessaire pour inciter à un changement de comportement, d’autres déplorent le manque d’accompagnement pour les automobilistes disposant de faibles revenus ou vivant dans des zones rurales où les alternatives aux déplacements en voiture sont limitées.
Enfin, il convient de souligner que le projet de loi de finances instaurant le malus écologique 2024 doit encore être voté et sera susceptible d’évoluer au cours des discussions entre les différentes parties prenantes. Les automobilistes français sont donc invités à suivre attentivement les éventuelles modifications du texte afin de s’informer sur les nouvelles obligations qui leur seront imposées.